Au bilan des manifestations au Liban, un mort et 300 blessés. Les récents évènements se sont produits à Tripoli, la ville où la pauvreté est au paroxysme. C’est une situation sans précédent qui fait suite à une décision de confiner à nouveau la population le 14 janvier dernier. Toucher par la crise économique qui est provoquée par le Covid-19, ce phénomène qui s’est produit mérite des sanctions.
Des manifestations instrumentalisées
À Tripoli, la pauvreté est une des raisons qui fâchent le plus. Pourtant, Elias Khlat, activiste engagé trouve que « les manifestations sont aussi instrumentalisées par les partis politiques : « Ce sont des messages politiques qui passent entre les fausses politiques locales libanaises dans le but de gagner quelque part sur la scène politique; comme si le pays était dans un état normal. »
D’un autre côté, Hani Hamzeh estime que, « ce sont des travailleurs journaliers, ils n'ont pas de travail fixe, et avec le confinement ils ne pouvaient plus sortir travailler et n'arrivaient plus à subvenir à leurs besoins. Les forces de sécurité essayaient d'imposer ce confinement. Donc en plus de leur pauvreté, ces gens recevaient des amendes des forces de sécurité. »
Plusieurs blessés enregistrés
Cela fait plusieurs mois que l’administration libanaise attend d’être remplacée sans succès. À cela s’ajoute les manifestations violentes qui s’accumulent et font état de plusieurs morts dont actuellement 30 blessés enregistrés par la Croix-Rouge libanaise. En réalité, c’est dans l’optique de contrôler le virus que la décision de confiner à nouveau a été prise. Malheureusement, cette mesure n’est pas saluée par la population de 6 millions d’habitants qui enregistre déjà plus de 2000 décès.
Outre le fait que le confinement sera accompagné d’un couvre-feu généralisé, il est important de reconnaître que le pays est dans un gouffre. Un gouffre qui joue dangereusement sur son économie et ralenti sa croissance.